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Court extrait d’un dossier exclusif de Sébastien Hreblay
Quasiment tous les services d’incendie et de secours français possèdent aujourd’hui une équipe spécialisée dans les interventions en milieu périlleux. Ils sont presque 3 000 soldats du feu à réaliser, dans des conditions parfois extrêmes, 5 585 interventions par an sur le territoire national. Et ils vont désormais être appelés les secouristes milieu périlleux et montagne (SMPM), avec un seul cursus de formation intégrant les deux ex-spécialités secours en milieu périlleux et secours en montagne. Depuis la création du groupe de reconnaissance et d’intervention en milieu périlleux dans les années 1980, la spécialité a sans cesse évolué au fur et à mesure du développement des activités de pleine nature. L’escalade, qui était en plein essor fin des années 1970, y a certainement largement contribué. Aujourd’hui, on assiste à une émergence de diverses activités à risques comme le parapente, le highline, le best jumper, le canyoning, la spéléologie, la pratique du quad, du VTT et d’autres activités grand public facilement accessibles comme la randonnée pédestre ou en raquette à neige, qui sont des activités très pratiquées. De même, le milieu urbain et industriel n’est pas épargné avec son lot d’interventions diverses comme le secours à personne, les chutes d’objets divers et autre sécurisation d’échafaudage, notamment lors d’intempéries, ou l’assistance à personnes de forte corpulence qui doivent être évacuées par les façades en position horizontale. C’est pour cette raison que les services d’incendie et de secours se sont dotés d’équipes spécialisées Grimp (groupe de reconnaissance et d’intervention en milieu périlleux) afin de pouvoir intervenir dans les différents milieux inaccessibles aux moyens traditionnels des sapeurs-pompiers, du fait de la hauteur, la profondeur ou de cheminement engagés. La spécialité Grimp doit sans cesse veiller au développement de nouveaux risques ou de nouvelles activités afin d’apporter des réponses techniques et opérationnelles adaptées en toutes circonstances. Aujourd’hui, l’effectif national se compose de 2 930 secouristes en milieu périlleux, dont 274 secouristes en montagne, 463 secouristes en canyon, 353 secouristes en site souterrain pour une activité opérationnelle annuelle de 5 585 interventions. Les années 2017 et 2018 vont être une période importante pour la spécialité avec un seul cursus de formation intégrant les deux spécialités secours en milieu périlleux et secours en montagne qui voit le jour. Ce nouveau cursus permettra aux services d’incendie et de secours de former ses spécialistes en fonction des besoins attendus et en adéquation avec les risques définis dans le schéma départemental d’analyses et de couverture des risques. Aujourd’hui, le modèle de formation dispensé est de type scolaire et nous allons migrer vers un modèle de formation pour adulte basé sur l’approche par les compétences. Cette approche permettra de développer des compétences et de rendre les secouristes beaucoup plus autonomes pour s’adapter aux difficultés rencontrées lors des missions de secours. De ce fait, cette spécialité s’appellera « secouriste milieu périlleux et montagne » (SMPM). Ce cursus unique sera pleinement adapté aux besoins des services d’incendie et de secours avec un tronc commun de formation de base et ensuite des qualifications pour permettre aux secouristes d’intervenir dans des milieux tel que la montagne, la haute montagne, les canyons, les interventions en site souterrain et aussi de pouvoir intervenir aux moyens des hélicoptères de la Sécurité civile.
